FRANCE SENIORS : TOUT COMMENCE ICI!
Si une partie de l’élite a pris un vol pour Istanbul pour y disputer la President’s cup, c’est bien du côté de Mulhouse que la crème du taekwondo français va poser ses valises ce week-end. « Les championnats de France, c’est là que tout commence, pose Patrick Rosso, le directeur technique national. En effet, si les compétiteurs se projettent rapidement vers l’international qui est la zone de vérité pour les grands titres, un titre de champion de France, c’est à la fois tout sauf anodin dans un palmarès et le socle sur lequel on peut prétendre à des sélections nationales. Une carrière, cela se construit, par paliers. Se positionner comme leader national, c’est important, c’est se donner de la confiance, montrer un comportement aussi pour les plus jeunes qui seront aux prises avec des seniors plus expérimentés. » Avec deux cent quatre-quinze inscrits, les six aires de combat vont connaître peu de pauses dans la salle de la Doller. Depuis quelques années, les juniors peuvent en effet disputer ces « France seniors », une configuration proche de celle que l’on retrouve à l’international qui permettra cette année encore de renforcer la densité des tableaux, de donner du poids au parcours des médaillés et, par voie de conséquence, à ceux et celles qui seront sacrés champion(ne)s de France dans le Haut-Rhin. Expérience contre ambition, maîtrise versus fougue… Il s’agira donc de marquer son territoire lors de cette édition 2023 qui doit aussi servir de levier de développement pour la ligue Grand Est, le Haut-Rhin et les clubs du territoire.
Un levier pour le développement du territoire
« C’est exactement l’objectif au-delà de l’aspect sportif que je ne veux surtout pas banaliser pour autant, confirme Mohamed El Kamel, le président de la ligue Grand Est, hôte de l’événement. C’est rare de pouvoir accueillir un championnat de France seniors et nous sommes heureux de pouvoir le faire. Cela doit permettre un éclairage sur le travail de fond que nous essayons de mener depuis plusieurs années et de continuer à mobiliser le département, passé d’un seul club en 2008 à sept aujourd’hui. Nous devions, au départ, accueillir les championnats de France espoirs l’an passé. Cela ne s’est pas fait, il a fallu patienter, mais cela valait le coup ! Les sports de combat, dont le judo et le MMA, sont très plébiscités ici, et nous avons des arguments à faire valoir pour le développer la pratique du taekwondo. Accueillir cette grande compétition, à la laquelle la ville de Mulhouse, ses élus, dont Madame le Maire qui a confirmé sa présence, sont associés, doit nous faire grandir et passer un nouveau cap, nous aider à trouver des créneaux et à convaincre que nous sommes un sport bien structuré. C’est aussi un joli cadeau pour nos licenciés, et la chance d’assister à ce qui se fait de meilleur sur le plan national pour les non-pratiquants. Nous-mêmes, cela nous fait progresser : un championnat de France, c’est un cahier des charges important à respecter, une organisation au millimètre menée par l’équipe fédérale dont nous apprenons depuis plusieurs semaines. Vraiment, cela promet d’être une belle fête du taekwondo ! » On ne saurait mieux dire, d’autant que la salle de mille deux cents places promet d’être bien remplie. Le chaudron mulhousien est presque en place à deux jours de l’événement. Qui succédera notamment à Chloé Cazalin, à Nisrin Hebbar, à Kanelya Carabin, à Samuel Bédart, à Mehdi Jermami ou encore à Omar El Yazidi sacrés l’an passé ? Réponse ce week-end à Mulhouse